Home Politique Front social-démocrate : les nominations de John Fru Ndi contestées
Politique

Front social-démocrate : les nominations de John Fru Ndi contestées

Vingt cadres supérieurs ont accusé le président d’avoir organisé une chasse aux sorcières à travers ses dernières nominations et cooptations, en violation des textes organiques du parti.

Suite au départ individuel de certains dirigeants du Social Democratic Front (Sdf) tels que Jean Robert Wafo, Me Ndiva Kofele Kale, Jean Tsoumelou, suite au renouvellement supposé du personnel politique au sein du Balance Party, d’une presse spéciale à la conférence, on commence à mesurer la profondeur de la fracture ressentie dans les pentes. Réunis à Mbouda le 22 juin 2022, les 27 cadres supérieurs debout en face tirent la sonnette d’alarme. Selon le communiqué publié, leur rencontre était prévue à Bamenda, le siège du parti, mais ils en ont été empêchés « pour la seule raison que notre propriétaire nous a expulsés pour loyer impayé ». Et physiquement ou via visioconférence, ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme une arnaque politique. Beaucoup d’entre eux se disent désormais incapables de défendre publiquement les idéaux de leur parti.

Solutions bleuesSolutions bleues

D’emblée, ils dénoncent de multiples violations des textes du parti. En particulier, ils ont contesté l’adhésion de leur parti et l’éligibilité de certaines personnes nommées lors de la conférence de presse controversée du président, le processus de nomination qui a ignoré la « large consultation » prescrite et l’effacement du puissant comité exécutif. anglais) et d’autres agences vouées à la sur-personnalisation du leadership. Par exemple, on apprend que selon l’article 18.5 C(viii) relatif aux pouvoirs et fonctions du Nec, qu’« en cas de vacance pour cause de décès, de démission, d’inhabilité ou d’incapacité de travail d’un membre d’un Comité Exécutif, ledit Comité Exécutif nommera un remplaçant sous réserve de ratification par le prochain Congrès, Conférence ou Assemblée, selon le cas. Le fonctionnaire ainsi désigné restera en fonction jusqu’à la date estimée de la fin du mandat de son prédécesseur.

Des dispositions contraires aux décrets du 16 juin 2022, où l’on voyait un président quasi absent de la scène politique, remplacer des chefs de partis dynamiques, parfois par des néo-militants sans conditions. Selon eux, les commissions permanentes n’ont pas siégé depuis 2013, tandis que le secrétaire général et le secrétaire national aux finances ont vu leur signature retirée des comptes du parti, comme l’exige le statut. Ils indexent également la décision unilatérale du Président National de participer (avec des résultats scandaleux) aux élections municipales et législatives de 2020, dont la nomination des candidats a ignoré la cellule des conseillers, la participation aux différentes fêtes, l’absence de date de la présentation par le 1er vice-président, Joshua Osih, des rapports sur la participation de leur parti à ces élections et aux élections présidentielles de 2018. Ceci malgré l’obligation de retirer sa signature sur la pétition adressée au Congrès des États-Unis n’a jamais été effectif.

Purifier, sur fond de gabegie

« Sous prétexte de réorganiser le parti, le président a malicieusement procédé à une purge. Une vraie purge. Il a écarté ceux qui lui paraissent dissidents et son attitude ne nous permet pas de nous défendre contre cette accusation qui fait désormais de notre parti un complice du parti. Nous ne pouvons rien faire de plus étant donné les preuves qui nous submergent au quotidien », a déclaré un pétitionnaire sous couvert d’anonymat. Ils notent que « certaines personnes nommées au sein du NEC ne remplissent pas les conditions d’ancienneté de cinq (5) ans requises et ne sont même pas combatives pour le parti ; que le non-respect du principe de consultation prévu audit article est contraire à la procédure de désignation des membres de cet organe.

Cette concertation n’a jamais eu lieu, ni dans les comités de gestion régionaux ni au niveau de la cellule des conseillers. Pour éviter l’escalade, ils invitent Ni John Fru Ndi à revenir à l’Orthodoxie, « en (rapportant) tous les textes signés le 7 juin 2022 et publiés le 16 juin 2022 pour une conférence de presse et en les présentant devant le Nec ». Sur ce qu’ils considèrent comme une gestion opaque, ils demandent « un audit externe pour clarifier les comptes du parti ». Interrogé sur ce point, le trésorier a refusé d’en dire plus. « N’attendez pas de moi des détails qui n’étaient pas destinés à être portés à la connaissance du public. Veuillez respecter les termes du document », a déclaré Etienne Sonkin.

Ses confrères assurent que les choses pourraient changer si l’appel à la concertation échouait. Les jours à venir seront riches, puisque les frondeurs réclament la convocation d’un Nec pour « fixer la date d’un congrès extraordinaire pour renouveler les membres du Comité exécutif national et réviser une nouvelle fois la politique générale du parti ».

Franklin Kamche / 237online.com

#Front #socialdémocrate #les #nominations #John #Fru #Ndi #contestées

Ref. : 237online.com

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A LIRE AUSSI ...

Déportations de migrants vers le Rwanda : le bras de fer persiste

Le gouvernement britannique persiste dans son projet de déporter des demandeurs d’asile...

Mali : Plus de 110 civils captifs des jihadistes

Plus de 110 civils enlevés par des « jihadistes » présumés au...

Révélation sportive de l’année 2024 : Jude Bellingham sacré par les Laureus

Jude Bellingham, jeune prodige du football, remporte le prestigieux trophée Laureus de...

Kenya : Révolution touristique sans visa

Le Kenya est devenu un pays sans visa pour les voyageurs, stimulant...

[quads id=1]