Mardi, les derniers casques bleus de la Minusma, originaires du Tchad, de la Guinée, de l’Égypte, du Népal et du Bangladesh, ont quitté Kidal par la route. Malheureusement, leur convoi a déjà été victime de plusieurs attaques, entraînant quinze blessés, dont un grave. Une partie du personnel de l’ONU, notamment les civils, avait réussi à quitter Kidal par avion, mais toutes les autorisations nécessaires n’avaient pas été accordées.
Aujourd’hui, la Minusma sollicite des autorisations pour un autre type de vol. Cette fois-ci, il s’agit de permettre aux avions de la Minusma de survoler le convoi en temps réel afin de dissuader les groupes jihadistes de poser des mines artisanales et de permettre une intervention immédiate en cas d’incident. Cependant, malgré les demandes répétées, les autorités maliennes ont refusé ces autorisations de vol, laissant les casques bleus sans cette mesure de sécurité cruciale.
Il y a un mois, un convoi militaire avait emprunté la même route en sens inverse. Les soldats maliens et les supplétifs russes de Wagner sont toujours présents dans la zone d’Anéfis, à environ cent kilomètres au sud de Kidal. Les autorités maliennes de transition ont donc le pouvoir d’améliorer la sécurité des casques bleus en autorisant ces vols de surveillance, mais jusqu’à présent, elles n’ont pas donné de justification pour ces interdictions.