Successeur de Biya : fuite à propos du choix de la France et la stratégie d’intronisation

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La succession de Paul Biya au Cameroun est un sujet encore très chaud. L’élection présidentielle de 2025 approche à grands pas et on ne sait toujours pas qui représentera le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). La France, une grande alliée du pays actuellement dirigé par Paul Biya, a souvent son mot à dire dans le processus en question.

Dans cet article, nous allons explorer les noms qui reviennent le plus souvent et les allégations selon lesquelles la France a déjà choisi le successeur de Paul Biya. Nous allons également parler de la possible succession dynastique, qui est très courante dans la politique africaine.

Les noms qui reviennent le plus souvent

Le ministre d’État Ferdinand Ngoh Ngoh, la première dame Chantal Biya, l’homme politique Maurice Kamto, l’entrepreneur Emmanuel Franck Biya, le directeur du cabinet civil de la présidence de la République Samuel Mvondo Ayolo, le ministre des Finances Louis-Paul Motaze, le milliardaire Jean-Pierre Amougou Belinga… sont tous des noms qui reviennent avec insistance.

Le candidat de la France

Selon un activiste proche du parti de l’opposition MRC, la France a déjà choisi le successeur de Paul Biya et tout serait déjà prêt pour amener le candidat au pouvoir très incessamment. L’homme en question est appelé « le binoclard rusé, croqueur de pouvoir ». Cet homme attend la mort de son père avec encore plus d’impatience que les pires ennemis de Paul Biya eux-mêmes. Petit à petit et grâce au coup de pouce de Barthélémy en personne, il se met les gros poissons du régime dans la poche.

Depuis 2021, ça a commencé avec les Lamibé, puis il est allé chez le sultan Nabil Mbombo Njoya en décembre 2022, et ainsi de suite. Une légende tenace dit en effet que « pour avoir le pouvoir au Cameroun, il faut avoir le maximum de chefs traditionnels à sa botte ». Et l’homme à lunettes, encore invisible il y a trois (03) ans, suit désormais ce principe à la lettre.

Le binoclard avait bien sûr pris soin de « jeter les graines » en créant le mouvement franckiste (tout en masquant bien sûr toute trace de sa présence dans l’élaboration de ce projet) pour tâter le terrain de sa popularité et préparer les esprits des ayopistes séculaires.

Mais surtout, on a vu Barthélémy le présenter au maître suprême, Emmanuel Macron, lors de sa récente visite à Yaoundé ; ce fut la dernière étape qui parachève la succession dynastique : la validation du fils du roi par la métropole.

En bref, selon l’activiste proche du parti de l’opposition MRC, la France et Paul Biya ont décidé que le fils Emmanuel Franck Biya sera le prochain président : c’est cela le fameux gré à gré (c’est-à-dire la succession par arrangement familial) dont on vous parle depuis au moins quatre (04) ans.

La succession dynastique

L’implication de la France dans la succession présidentielle au Cameroun peut être perçue de plusieurs manières, selon les observateurs. Certains estiment que la France cherche à maintenir son influence dans un pays qui a longtemps été un de ses principaux alliés en Afrique centrale. D’autres y voient une volonté de soutenir une transition pacifique du pouvoir, afin d’éviter tout débordement ou tout conflit violent qui pourrait avoir des répercussions sur la stabilité de la sous-région.

Quoi qu’il en soit, le choix de la France dans cette affaire reste sujet à controverse, car il remet en cause les principes démocratiques et la souveraineté du peuple camerounais. En effet, le fait qu’un pays étranger puisse intervenir dans les affaires politiques d’un autre pays, en désignant à l’avance son futur dirigeant, va à l’encontre de la volonté populaire et des valeurs universelles de la démocratie.

En outre, la désignation du fils du président actuel comme candidat potentiel suscite également des interrogations et des critiques. Emmanuel Franck Biya n’a jamais exercé de fonctions politiques ou administratives importantes, et sa nomination en tant que candidat du RDPC pourrait être perçue comme une simple continuation de la dynastie présidentielle en place depuis près de quatre décennies. Cela risque de provoquer des tensions et des divisions au sein de la société camerounaise, déjà fragilisée par les crises sécuritaires et humanitaires dans les régions anglophones et dans la zone de conflit avec Boko Haram.

En conclusion, la succession de Paul Biya au Cameroun est un enjeu crucial pour l’avenir du pays et de la sous-région, et doit être traitée avec la plus grande attention et la plus grande transparence possible. Il est primordial que le peuple camerounais puisse exprimer librement sa voix et choisir son propre destin, sans ingérence ni pression extérieure. La France, en tant qu’amie et partenaire du Cameroun, doit respecter la souveraineté du pays et soutenir un processus de transition démocratique pacifique et inclusif, basé sur le respect des droits humains et des principes démocratiques.

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