Arrestation de Patricia Toumaïno Njoya: voici ce qui s’est réellement passé

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L’autorité administrative a interrompu la formation y afférente initiée ce mercredi 21 octobre 2020 par la mairie, et le ton s’est à nouveau levé entre les deux personnalités. Les gens se sont impliqués.

La cohabitation entre le préfet de Noun (Ouest), Donatien Boyomo, et la maire de Foumban, Patricia Toumaïno Ndam Njoya, s’avère décidément compliquée. Le ton est encore élevé entre les deux personnalités à propos d’une session de formation relative à la mise en place de la police municipale au sein des communes de l’union des communes de Noun, ouverte ce mercredi 21 octobre 2020 dans la ville de Foumban, Cameroun-Info. Net a appris d’un haut fonctionnaire de l’Union démocratique du Cameroun (UDC).

Notre informateur, joint par téléphone, rapporte que l’autorité administrative a fait interrompre cette session de formation et interroge tous les formateurs qu’il a retenus captifs dans les locaux de la préfecture. « La maire, qui se trouvait à la mairie au moment de l’incident, a été informée de la situation et s’est rendue à la préfecture pour en savoir plus. Sur place, elle n’a pas été reçue, ni n’a eu accès aux formateurs. qui ont été enlevés par le préfet », a déclaré ce haut responsable du parti.

Ce dernier dément la thèse du kidnapping du conseiller municipal par le préfet, véhiculée çà et là dans les réseaux sociaux, sans parler de la dispute verbale entre les deux personnalités. Pourtant, il y a encore des tensions entre le maire et le préfet.

A l’origine de ces nouvelles querelles, cette affaire de mise en place de la police municipale au sein des communes de l’union des communes de Noun, qui n’a jamais trouvé l’approbation du préfet. Le maire Ndam Njoya a saisi par correspondance en date du 25 août 2020, le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Geroges Elanga Obam, pour les arbitrages.

Le ministre, dans une lettre du 12 octobre 2020, a suggéré que «le recrutement et la formation d’agents dédiés à la police municipale sont subordonnés à la création d’un service de police municipal, selon les modalités déterminées par l’article 216 de la loi n ° 2019 / 024 du 24 décembre 2019, sur le Code général des collectivités territoriales décentralisées et la réalisation du cadre juridique y afférent par la signature du décret organisant ce service », lit-on dans cette lettre adressée au maire de Foumban. Un refus subreptice de la ministre à l’initiative de la mairie, qui a sans doute tenté un passage forcé ce mercredi 21 octobre 2020, avant d’être dissuadé par l’autorité préfectorale.

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