Dans la matinée du mercredi 14 juillet 2021, le poste mixte de Zavion a été attaqué par des individus soupçonnés d’être des combattants séparatistes.
Le département de Bamboutos est clairement devenu l’une des principales cibles de l’anarchie opérant dans la région du Nord-Ouest. Victime d’une attaque le 30 avril contre le poste mixte de Menfoung dans le district de Galim, cette partie de la région ouest vient de subir une nouvelle attaque. Cette fois, c’est la ville de Zavion dans le quartier de Babadjou qui a été visée. Selon nos sources, vers 8h30 ce mercredi 14 juillet, les populations à peine réveillées de leur sommeil ont été surprises par le crépitement des fusils. En effet, il s’agissait des échanges de tirs entre les éléments de la police et une vingtaine d’assaillants qui voulaient combattre les éléments du poste mixte de Zavion, non loin de l’école publique de ce village.
Au terme de cette attaque, qui a duré une trentaine de minutes, deux éléments de la gendarmerie nationale vont passer l’arme à gauche. Le Premier ministre, Pierre Garba, maréchal en chef, est employé par la brigade de gendarmerie Babadjou. La deuxième victime est le major de police Reynald Assong du Groupe d’intervention polyvalent de la gendarmerie nationale (Gpign). Outre la mort de ces gendarmes, le bilan est également lourd en termes de logistique de transport. Selon nos informations, les assaillants soupçonnés d’être des combattants séparatistes qui ont quitté la région voisine du nord-ouest, notamment du Père Noël, se sont fondus dans la nature, emportant avec eux les armes de leurs victimes et bien d’autres. Un coup porté à la trajectoire des assaillants a permis de retrouver à la fois des munitions et des motos.
Descendu sur le site de l’attaque, le gouverneur de la région ouest a appelé à la coopération de la population pour chasser ces bandits. De même, Awa Fonka a donné à Augustine des directives visant à accroître la sécurité des lieux.
Ce n’est pas la première fois que ces visiteurs d’un autre genre passent par Zavion. Le 5 février 2019, le lycée bilingue de ce lieu avait déjà accueilli un groupe armé vers 14 heures. Armés de fusils de guerre, les membres de ce groupe ont incendié les bâtiments du service administratif et de la bibliothèque. En plus de ces installations, d’autres biens corporels, notamment des véhicules appartenant à des responsables scolaires et à des étudiants, avaient été réduits en cendres.
Vivien Tonfack
.
#Cameroun #Crise #anglophone #terreur #sécessionniste #Bamboutos
Ref. : 237online.com
Laisser un commentaire