L’alerte est émise par l’Observatoire National de l’Evolution du Climat (ONACC) dans son document prévisionnel pour la période du 1er au 10 août 2022
L’ONACC appelle à « une période périlleuse » pour la production de maïs dans l’Extrême-Nord du Cameroun, comprenant les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. « Du 1er au 10 août 2022, il y a un risque élevé d’enregistrer des cas de dégradation et de destruction des champs de maïs dans de nombreux endroits de la zone soudano-sahélienne, notamment dans l’Extrême-Nord, après les attaques de chenilles légionnaires », peut-on lire. être lu dans le document ONACC ci-dessus. L’organisme de surveillance du climat au Cameroun fait allusion aux fortes hausses de température (entre 30° et 35°C) annoncées dans cette décennie. Mais aussi la chenille légionnaire, un important ravageur des cultures qui affecte principalement les céréales telles que le maïs et le sorgho. Autant de choses qui prédisent de mauvaises récoltes céréalières dans la première décennie d’août 2022, notamment pour les agriculteurs des régions du Nord et de l’Extrême-Nord.
Mauvaise nouvelle alors. Ce qui n’affecte pas seulement les producteurs de cette partie du pays. La perspective de faibles rendements agricoles porte également un coup sévère à la population dont l’alimentation est basée sur les céréales (maïs, sorgho, mil, etc.) qui font partie de leurs habitudes alimentaires. Si ces prévisions se réalisent, il y aura une pénurie croissante de céréales dans la région de l’Extrême-Nord, selon l’ONACC. La population de cette région, qui est l’une des plus pauvres du Cameroun, serait alors fortement exposée à l’insécurité alimentaire.
Pour rappel, et selon les statistiques disponibles auprès du ministère de l’Agriculture, la région de l’Extrême-Nord a déjà enregistré un déficit céréalier de 74.560 tonnes lors de la campagne agricole 2021, contre 15.560 tonnes en 2020. Une augmentation du déficit de 58.919 tonnes. -sur-année. Dans ce ministère, cette baisse drastique de la production céréalière dans cette importante zone de production s’explique par « les conflits, les ravages de la chenille légionnaire, les attaques d’oiseaux granivores, la destruction des plantations par les pachydermes et le climat de plus en plus rude, à cause du changement climatique ». Il met également en lumière le boom démographique soutenu par l’afflux massif de réfugiés nigérians fuyant les exactions de Boko Haram.
Bernard Bangda
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