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Cameroun: le pays déchiré par le conflit en zone anglophone [RFI]

Le Cameroun est déchiré par les conflits dans les pays anglophones depuis près de quatre ans. À l’origine, la minorité anglophone demandait aux autorités centrales francophones d’être plus prévenantes, mais les actions du gouvernement ont rapidement entraîné un cycle de violence. Dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest, les affrontements entre les groupes indépendants armés et les forces de sécurité au Cameroun ont fait plus de 3 000 morts et 700 000 déplacés. Aujourd’hui, les malentendus persistent. Et pour ceux qui ont tout perdu et ont fui leurs maisons, la paix semble encore loin. Reportez-vous dans un camp de déplacés internes à la périphérie de Douala, la capitale économique du pays. Dans un labyrinthe de trottoirs étroits au-dessus d’un marais se dressent des huttes en bois rudimentaires. C’est le camp de PDI de Bonabome. Marisime Foka s’y est réfugiée il y a deux ans et demi avec 14 enfants. Avec l’aide des ONG, ils survivent sans travail ni argent pour aller à l’école: «Les jeunes que vous voyez là-bas ne sont pas mes enfants. Quand nous avons fui, j’ai aidé tous les enfants que je pouvais aider. Et nous avons continué ensemble. Leurs parents sont morts ou ont fui dans une autre direction. «  » Lui-même a perdu la trace de sa femme: «Les soldats ont tiré dans tous les sens. Ils se moquaient de savoir si les balles touchaient les personnes qu’ils cherchaient ou quelqu’un d’autre. Des gens sont morts partout. Ma femme, je ne sais pas si elle est vivante ou pas. Nous avons tous fui seuls, je n’ai plus jamais entendu parler d’elle. «  » Kerin Ngwa a également fui les violences dans une hutte à quelques dizaines de mètres. Aujourd’hui, elle est l’une des responsables du camp: «Lorsque la crise prendra fin, nous pourrons rentrer chez nous. Mais je ne suis même pas sûr que ça puisse finir Les choses sont allées si loin … Je pense que le Cameroun va se séparer à un moment donné. Quand j’étais jeune, le Cameroun était un et indivisible, mais aujourd’hui les choses ont changé et sont allées très, très loin. «  » Dernier espoir pour eux, comme pour de nombreux anglophones: un cessez-le-feu et l’ouverture d’un dialogue entre les autorités centrales et les sécessionnistes. Le gouvernement s’y oppose cependant, comme en témoigne le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji: «L’armistice est un mot qui ne peut pas être utilisé dans le contexte camerounais. L’armistice fonctionne dans un pays qui n’a pas les moyens de se défendre. Le chef de l’Etat a appelé les terroristes à déposer les armes: « Si vous déposez les armes, vous irez dans les centres de désarmement. Vous serez réhabilités ». «  » Selon lui, plus de 600 insurgés ont déposé leurs armes au cours des six derniers mois. Il n’est donc pas question de changer de politique.

REF: rfi.fr

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