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Cameroun – Réclamations : 270 huissiers en attente d’inculpation ou d’enquête

Ces magistrats demandent en vain l’organisation d’examens finaux et l’attribution de responsabilités à leurs collègues diplômés depuis 21 ans. Le ministère de la Justice est sourd. De plus, vous devriez en savoir plus à ce sujet.

Combien de requêtes les huissiers devront-ils rédiger pour que leur vote bénéficie d’une réponse favorable de la part des autorités compétentes de la République ? Cette question reste toujours sans réponse. En effet, depuis une vingtaine d’années, ces assistants juridiques croupissent avec leurs familles dans une misère et une incertitude indicibles à cause du manque d’organisation des examens finaux pour certains, et de la non attribution de charges pour d’autres, qui avaient terminé leur formation. encore finalisé. Le dernier examen organisé en faveur des huissiers de justice pour leur permettre d’intégrer la profession dans le respect des textes en vigueur date des 21, 22 et 23 novembre 2000, soit 21 ans.

Depuis, les huissiers qui ont effectué le stage sont en détresse de longue durée et les places de stage sont gelées. En conséquence, selon les observateurs, ce commerce est en train de disparaître. Plusieurs huissiers, stagiaires et prévenus sont morts au cours de cette longue attente, une soixantaine selon le recensement 2017 du vice-président du Collectif, certains n’avaient même pas les moyens financiers de se soigner, apprend-on de sources fiables, alors que d’autres sans perspective sont menacés par la limite d’âge. L’absence de réponse du ministère de la Justice et de la Chambre des huissiers semble avoir été un refus délibéré, ou simplement une mauvaise volonté, de la part des autorités judiciaires camerounaises. Après tout, les demandes et les notes à l’attention du ministère de la Justice se sont succédé au fil des ans, sans aucune suite.

Il y a par exemple cette correspondance du 12 août 2020, que le Secrétaire Général de la Présidence de la République a adressée au Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Il a ensuite interrogé son collègue du gouvernement sur la suite qu’il avait réservée à une précédente correspondance du SGPR relayant les hautes directives du chef de l’Etat concernant la nomination des huissiers de justice du ministre de la Justice au ministre de la Justice. , conformément aux textes applicables à ce recours juridictionnel. Par ailleurs, le SGPR a ajouté à sa correspondance la thermocopie d’une demande de Maître Mathieu Etaba Tina, sur le sujet « la situation des huissiers en formation et des huissiers à bureaux vacants ».

623 postes à pourvoir

Selon une étude publiée par Maître Ebenezer Paul Mah, lui-même huissier de justice à Yaoundé, dans son ouvrage intitulé « La profession d’huissier de justice au Cameroun francophone », édité par L’Harmattan, le Cameroun compte 623 mises en examen. le fonctionnement harmonieux de la justice. Cependant, le nombre total de charges remplies est actuellement d’environ 300, un chiffre qui ne prend pas en compte les départs à la retraite et les décès survenus entre-temps. Le nombre d’huissiers ayant réussi le dernier examen organisé en l’an 2000 est d’environ 120 et le nombre en fin de stage d’environ 150, soit une population mondiale en attente d’environ 270 huissiers. « Si tous ces professionnels de cette profession étaient nommés à titre exceptionnel, il y aurait toujours un écart de plus de 100 charges à couvrir. A l’heure actuelle, même la nomination de ces derniers ne peut suffire à couvrir les énormes dommages qu’ils ont subis. Continuer se remettre de la souffrance », conclut l’étude de l’huissier, soulignant la détresse de ses confrères.

Selon le décret n° 79/448 du 5 novembre 1979, modifié et complété par le décret n° 85/238 du 22 février 1985, qui réglemente les fonctions et le statut des huissiers de justice, l’examen d’admission à cette profession est organisé au fin d’un stage de deux ans pour chaque huissier en formation. Dans l’attente de l’application de ces textes, les huissiers peinent et grincent dans le noir : « Notre quotidien est vraiment pénible, c’est de la gymnastique ; nous pensons à chaque instant, à ce que sera le lendemain. La survie est déjà un miracle. Vous savez, plus le temps passe, plus on vieillit à force d’attendre ; nous vieillissons plus vite que prévu car nous nous sentons frustrés, marginalisés, oubliés, abandonnés. Pourtant, nous avons tous des familles à soutenir et à nourrir. Si nous n’y pensons pas, nous sommes dévastés, plus perturbés que jamais », a déclaré la vice-présidente du Collectif des Huissiers de Justice dans l’attente de la destitution du Cameroun, Suzanne Mbazoa Ateba, le 23 novembre 2017 dans les colonnes de notre confrère Le messager .

Silence des autorités

Les nombreuses démarches entreprises pour redonner leur dignité aux professionnels de cette profession se sont heurtées à l’aphonie et à l’indifférence de la hiérarchie. « Au départ, nous voulions qu’un examen soit organisé pour que nous puissions avoir des parchemins même lorsque nous ne sommes pas en charge. Pour cela, nous nous sommes rapprochés du président de la Chambre nationale des huissiers de justice, le ministère de la Justice. Mais quand nous avons constaté qu’il n’y avait pas de réponse, nous avons finalement exploité nos textes et envoyé une correspondance au Président de la République pour au moins avoir des charges après tout ce temps. Ce serait une sorte de compensation pour les dommages que nous avons subis. Malheureusement rien n’a été fait à ce jour. Nous avons même ré-émis une lettre de rappel (…) qui n’a pas été suivie. Nous attendons toujours la délivrance de cette épreuve. La balle est désormais dans le camp du ministre de la Justice.

Théodore Tchopa

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Ref. : 237online.com

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