Cameroun – Régions anglophones : quelle sortie de crise ?

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L’idée répandue d’un dialogue authentique et inclusif comme sortie de conflit.

Depuis le début du conflit dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest, des observateurs avertis martèlent que la seule issue est une solution négociée « avec l’aide d’un tiers, étant donné la haine et la méfiance qui existent maintenant entre les factions belligérantes, et entre des segments importants de la population anglophone au pays et à l’étranger, et le gouvernement central du président, Paul Biya plaide Christopher Fomunyoh, directeur régional Afrique au National Democratic Institute for International Affairs, dans une interview récemment publiée dans nos colonnes.

Dans le même ordre d’idées, l’ancien ministre sud-africain et négociateur en chef dans son pays de la fin de l’apartheid, Roelf Meyer, récemment interrogé après une visite au Cameroun, est formellement sur la solution pour sortir de la crise dans les régions du nord. -Ouest. Selon lui, « un dialogue authentique et inclusif pourrait être la seule issue au conflit ». Pour mémoire, Roelf Meyer est un dirigeant crédible et expérimenté d’une grande estime, étant donné le rôle de premier plan qu’il a joué dans son pays pour mettre fin à l’apartheid et faciliter la libération de Nelson Mandela, et en fait son rôle ultérieur dans la création d’une nouvelle constitution pour une Afrique du Sud nouvelle et démocratique. De nombreux pays à travers le monde font régulièrement appel à lui pour ses conseils et son expertise sur la résolution des conflits et les transitions difficiles.

Revenant à la résolution du conflit en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les opinions convergent et parlent d’un besoin urgent d’une plate-forme crédible à travers laquelle traiter les griefs et résoudre les anglophones. « L’option militaire, a déploré Christopher Fomunyoh, que beaucoup d’entre nous désapprouvaient depuis le début, n’a pas seulement échoué ; il a généralisé et normalisé le genre de violence et d’atrocités des deux côtés que nous avons vu au cours des cinq dernières années. La perte, la douleur, la peur ou le traumatisme de la population touchée ne seront certainement pas atténués par de nouveaux meurtres et atrocités, ni par des baïonnettes et des balles, mais seulement par une approche vraiment complète, inclusive et publiée, permettant d’explorer la racine des griefs. et s’accorder sur des solutions auxquelles ces populations pourront s’identifier »le directeur régional Afrique confie au NDI.

Comme lui, de nombreux experts en résolution de crises et de conflits se veulent clairs et se concentrent sur le président de la République, considéré comme le décideur capable d’influencer l’issue pacifique de ce conflit. personne d’autre n’est en mesure de prendre des décisions plus éclairées qui peuvent conduire à une solution définitive à cette crise. « Paul Biya doit donc se rendre compte que des milliers de Camerounais meurent, que des vies sont détruites chaque jour, qu’une partie croissante de la population anglophone est convaincue que lui et son système essaient d’améliorer le système d’éducation, la justice et son bien-être et même son avenir. Il est donc grand temps de mettre fin à cette guerre fratricide, inutile et dévastatrice.Christopher Fomunyoh insiste dans l’interview accordée au Jour.

Claude Tadjon / 237online.com

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Ref. : 237online.com

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