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Crise anglophone: le Pape François et l’Eglise catholique poussent pour un dialogue sincère

L’Eglise catholique entend jouer un rôle d’arbitre pour mettre fin aux combats meurtriers entre les forces de défense et de sécurité et les groupes armés anglophones du nord-ouest et du sud-ouest. La diplomatie du Vatican est à l’œuvre.

L’Église catholique, par la médiation entre les séparatistes anglophones et le gouvernement, peut aider à trouver une solution à la crise anglophone qui a commencé en octobre 2016 et s’est transformée en guerre entre les forces de défense et de sécurité et les séparatistes à la fin de Novembre 2017.

Par le biais de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc), l’Église catholique peut inviter les deux camps à mettre fin aux violences et à reprendre les pourparlers préliminaires entamés à Yaoundé début juillet 2020 entre les dirigeants de la sécession, dont Ayuk Tabe Sisiku, qui fait partie de le gouvernement. Des entretiens en face à face entre acteurs clés sont attendus avec impatience pour mettre fin à la vague de violence et de criminalité qui a tué une vingtaine de civils et d’hommes en uniforme depuis le début de cette nouvelle année.

Rétablissez la confiance et le dialogue

Avec l’arrivée annoncée du cardinal du Vatican, secrétaire d’État Pietro Parolin numéro 2 au Cameroun à la fin de ce mois; L’Église catholique pourrait demander au gouvernement de prendre des mesures qui témoignent de sa bonne foi. Le gouvernement pourrait prendre des mesures d’apaisement pour restaurer la confiance et le dialogue. Par exemple, en libérant les personnes arrêtées et emprisonnées dans le cadre de la crise anglophone et en offrant une amnistie pour les dirigeants anglophones vivant dans la diaspora. Cela devrait faciliter d’éventuelles négociations.

En effet, de nombreux militants anglophones aimeraient rentrer chez eux ou s’engager dans un dialogue inclusif. Mais ils craignent d’être arrêtés et emprisonnés. L’Église devrait les aider à obtenir des garanties du gouvernement, par exemple contre un cessez-le-feu par des groupes séparatistes armés.

L’Église catholique est présente dans les cinq provinces ecclésiastiques du Cameroun dans les dix régions du pays – dont la province ecclésiastique de Bamenda, où se rencontrent les diocèses des régions du nord-ouest et du sud-ouest. Elle doit exprimer clairement sa volonté de jouer un rôle de médiatrice dans cette crise qui a déjà tué plusieurs milliers de personnes, plus de soixante mille Camerounais anglophones qui ont cherché refuge au Nigéria et environ un million de personnes déplacées à l’intérieur du pays. Des civils de tous âges, y compris des femmes et des enfants, ont été tués dans cette guerre fratricide.

De nombreux séparatistes et membres des forces de défense et de sécurité ont également été tués. Les évêques du Cameroun ont régulièrement condamné les meurtres et massacres entre 2017 et 2020. Ils ont également condamné la répression de l’armée contre la population civile en septembre et octobre 2017.

La pression augmentera

Avec d’autres églises chrétiennes, y compris des musulmans, x les autorités traditionnelles et les prestigieuses associations de la société civile, l’Église catholique devrait continuer à œuvrer pour le retour à la paix dans ces deux régions, qui ont été classées comme zones économiquement affectées. La conférence générale anglophone que le cardinal Christian Tumi et ses collègues protestants voulaient organiser

Les presbytériens et les musulmans n’ont jamais reçu l’approbation du gouvernement depuis 2018. Avec le président américain Joe Biden et sa nouvelle administration au pouvoir, la communauté internationale pourrait encore accroître la pression sur le gouvernement et l’exhorter à prendre des mesures plus significatives visant à trouver des solutions durables.

Il faudrait envisager d’ouvrir un débat sur la forme de gouvernement: un débat qui n’a eu lieu ni à l’Assemblée nationale ni au Sénat. Plusieurs pays amis, dont les États-Unis, ont proposé un retour au fédéralisme au Cameroun. Mais aussi la fin de l’application de la loi pour réprimer les actes terroristes à des fins politiques. Le gouvernement pourrait entreprendre de véritables réformes institutionnelles en termes d’introduction d’un système électoral consensuel et de révision de la constitution. L’Église catholique – a joué un rôle de médiateur dans les crises politiques en République démocratique du Congo (RD Congo) et en République centrafricaine. Cela a mis fin à plus de cinquante ans de guerre en Colombie.

REF:https://www.camerounweb.com/

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