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Découvre le choix des influenceuses comme modèles par des jeunes filles Camerounaises!

Tous les 11 octobre de chaque année constituent une date consacrée à la célébration de la journée internationale de la fille. Cet événement, la 11ème édition du genre, s’est célébré sous le thème : « Notre temps est venu: nos droits, notre futur ». Cette thématique semble proche, sinon liée à celle de la précédente édition, qui était intitulée ainsi qu’il suit: « La génération numérique, notre génération ». Le 11 octobre 2022, un sondage d’opinion a été administré à des jeunes filles pour la plupart étudiantes des Universités d’État et des Instituts privés de l’enseignement supérieur(Ipes). La question qui leur a été posée est celle de savoir qui sont, aujourd’hui, leurs modèles féminins. Sur une cinquantaine de jeunes filles interrogées dans la ville de Yaoundé, siège des institutions de la République, une trentaine a jeté le dévolu sur les influenceuses connues du grand public auxquelles elles veulent ressembler. D’autres, par contre, ont pour vitrines sociales leur génitrice, leurs enseignants et, pour quelques-unes leurs tantes qui sont infirmières. Une brochette de filles a, manifestement, dit qu’elle n’a aucun repère social à l’heure actuelle. Chronique sociale sur l’émergence des nouveaux modèles féminins au Cameroun Serge Aimé Bikoi.

Avec l’enracinement des techno médias dans la société camerounaise contemporaine, il y a, désormais, les nouveaux modèles féminins qui tiennent en haleine les filles de nos jours. Ce sont les influenceuses, les tik tokeuses, les blogueuses et les youtubeuses. C’est, en effet, la catégorie des nouveaux métiers nés avec l’avènement des Technologies de l’information et de la communication (Tic). A la faveur de la démultiplication des plateformes numériques informatives, ludiques et cathartiques, telles que Snapchat, Instagram, Facebook, Twitter, Messenger, WhatsApp et Badoo, des cadettes sont attirées par des nouvelles vitrines féminines dénommées influenceuses et tik tokeuses. Le sondage d’opinion, qui a été réalisé auprès d’une cinquantaine de jeunes filles de la ville de Yaoundé, dont l’âge varie entre 18 et 28 ans, est la matérialisation du basculement dans la naissance des nouveaux combats des jeunesses du pouvoir. Plus exposées, aujourd’hui, aux réseaux sociaux que toute autre catégorie de la population, les jeunes filles, en quête de repères sociaux, expriment le vœu de ressembler à des modèles féminins visibles dans les techno médias. Elles ne jurent que sur les influenceuses et sur les tik tokeuses. Deux nouveaux métiers fabriqués sur la toile par les férus et mordus du moindre effort, qui sont subjugués par l’appât du gain facile.

En choisissant le pseudonyme « Biscuit de mer », appellation similaire à « Chocolat de mer », qu’arbore une célèbre influenceuse, quiconque a cerné, il y a trois mois, qui sont les modèles de Christelle Atangana, plus connue sous le pseudonyme de Cynthia Fiangan. C’est une jeune fille âgée de 18 ans, bachelière, qui réside au quartier Obobogo dans l’arrondissement de Yaoundé IIIème et qui vit dans une famille monoparentale. Depuis le 9 juillet 2022, elle croupit dans les geôles de la prison centrale de Yaoundé. Elle s’est, en effet, révélée, négativement, sur la toile à travers la publication de ses nudes, de ses vidéos érotiques et pornographiques et de ses images concupiscentes. Mue par le souci de devenir influenceuse et tik tokeuse, cette dernière a, à travers la monstration de ses scènes obscènes sur les réseaux sociaux, commis trois infractions, qui lui ont été préjudiciables, à savoir « outrage public aux mœurs », « outrage public à la pudeur » et « publications obscènes ». Les messages et témoignages figurant sur sa page facebook officielle, lesquels laissent transparaître une entorse à la moralité publique, participent à matérialiser, manifestement, qu’elle est passée du stade de jeune élève qui plus est bachelière à celui de jeune prostituée en quête de nouveaux repères sociétaux. À la lumière de ces publications, quiconque a découvert que Cynthia veut ressembler à des modèles féminins très suivis sur plusieurs plateformes numériques. En témoignent des millions d’internautes qui les apprécient sur Instagram, sur Facebook, sur Snapchat, etc. Des jeunes filles interrogées n’hésitent pas à citer comme modèles féminins Nathalie Koa, Murielle Blanche et Coco Émilia. C’est, en effet, le top 3 des influenceuses aimées des jeunes filles du Renouveau. Ce sont alors ces influenceuses qui apparaissent comme des modèles des jeunesses du pouvoir.

Des cadettes sociales ne veulent plus devenir qui enseignante du primaire, du secondaire ou du supérieur, qui sont, tous les trois, des formateurs de toutes les catégories sociales. Elles ne veulent plus devenir médecins, journalistes, pilotes, ingénieurs Agronomes, ingénieur de Génie civil, avocates, magistrates, huissiers de justice, greffiers, administrateurs civils, douaniers, ingénieurs polytechniciennes, etc. Des jeunes filles ne veulent plus, au terme de leur cursus scolaire et académique, avoir pour modèle les femmes instruites, les femmes salariées, les femmes chefs d’entreprise ou encore les femmes cadres des bureaucraties publiques, des entreprises privées et paraétatiques.
Mais la société planétaire globalisante leur a offert des techno médias grâce auxquels elles réussisent à avoir un tremplin pour devenir influenceuses, tik tokeuses, youtubeuses et blogueuses. Voilà alors une brochette de nouveaux métiers contemporains auxquels les jeunesses du pouvoir accordent un culte au point où elles sont portées à s’humilier, à se prostituer et à se chosifier telles les « call girls ». Sextapes, clubs d’échangisme, proxénétisme, homoxualité, lesbianisme, sodomie, pédophilie, alcoolisme, toxicomanie, pédérastie, ondinisme, copographie, gérontophilie et zoophilie deviennent, pour ainsi dire, des excroissances sexuelles auxquelles les partenaires masculins et féminins se livrent au quotidien dans les appartements meublés, les hôtels, les motels et dans d’autres îlots de plaisir et de loisir. Il s’agit là, de manière générale, de l’image de l’état de déliquescence des jeunesses du Renouveau et, singulièrement, de celle des jeunes filles camerounaises qui entretiennent, à la fois, des mirages, des chimères et des leurres alors qu’elles se pervertissent irrémédiablement.

Jeune fille, qui es-tu ? Que veux-tu ? A qui veux-tu ressembler? A quoi aspires-tu? Quels sont tes réels desseins et combats ? En répondant à cette question programme, chacune, après lu cette tribune, saura qui est son véritable modèle dans la société camerounaise actuelle aujourd’hui mondialisée, libéralisée et urbanisée.

Auteur: Serge Aimé Bikoi

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