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Epervier: prise la main dans le sac, voici pourquoi une collabiratrice de Biya refuse d’être jugée en public

L’enseignante des universités, par ailleurs chargée de missions à la présidence de République fait l’objet de trois procédures judiciaires engagées contre elle par un jeune commerçant. Elle demande que le procès relatif à la rétention sans droit des biens d’autrui se tienne à l’écart du public.

Mme Djuidjeu Marie, enseignante et chargée de mission à la présidence de la République, ne veut pas être jugée en présence du public. C’est ce que son avocat a déclaré le 15 janvier 2021 au juge chargé d’examiner l’affaire qui l’oppose à M. Abbo Bakari Mohamoudou, un commerçant basé à Yaoundé. Poursuivre pour « rétention sans droit de la chose d’autrui », la collaboratrice du chef de l’Etat souhaite répondre des faits qui lui sont reprochés à huis-clos. Ce n’est pas l’avis de son adversaire, qui l’a fait proprement savoir au juge avant que ce dernier ne se prononce. « C’est le droit de la défense de solliciter le huis-clos », a indiqué le juge avant de renvoyer la suite du procès au 19 février 2021. Elle rendra alors publique la suite qu’elle réserve à la demande de Mme Djuidjeu Marie.

Pour bien comprendre la démarche de l’enseignante, il est nécessaire de rappeler que les faits à l’origine de la procédure judiciaire.Locataire d’un appartement dont Mme Djuidjeu Marie revendique la propriété, bien qu’il soit baptisé au nom d’une autre personne, M. Abbo Bakari Mohamoudou s’était retrouvé en conflit avec la collaboratrice du chef de l’Etat pour plusieurs raisons. D’abord, cette dernière l’avait dénoncé à la police comme adepte de la secte terroriste Boko Haram, provoquant une enquête qui l’avait disculpé elle avait ensuite violenté avec une planche, comme en font foi diverse images et vidéos mises à la disposition de votre journal. Elle a enfin contraint le locataire à quitter son appartement en s’y introduisant sans autorisation et en changeant les serrures. N’ayant plus jamais remis les pieds en ces lieux, M. Abbo Bakari Mohamoudou accuse son adversaire de l’avoir dépossédé de nombreux biens qui s’y trouvaient don il estime la valeur globale à des dizaines de millions de francs. Le plaignant, qui dispose de nombreuses preuves des faits dont il se plaint ; de même que les témoins qui sont prêts à éclairer le tribunal sur ce qui s’était passé n’a jamais fait mystère de sa volonté d’y recourir le moment venu. Cette perspective affole sans doute, Mme Djuidjeu Marie, du des fonctions qui sont les siennes.

Au début des procédures judiciaires qui l’opposent à son adversaire, l’enseignante avait, par devant le Conseil national de la communication (CNC), estimé que les informations relatives à ses déboires judiciaires étaient infondées. Or, votre journal les avaient rendus publiques. L’évolution actuelle des choses n’est pas pour rassurer le haut cadre de la présidence de la République, qui essaie de ce fait d’obtenir d’être jugé loin du public, dans la confidentialité totale. Or, son adversaire estime qu’elle n’y a pas droit.

Rappelons que Mme Djuidjeu Marie est sous le coup de trois procédures judiciaires au total, toutes initiées par M. Abbo Bakari Mohamoudou. Hormis le procès concernant la présumée rétention sans droit la chose d’autrui qui est pendante devant le TPI centre administratif, le commerçant poursuit aussi l’enseignante pour « dénonciation calomnieuse » devant la même juridiction. La troisième procédure oppose les mêmes parties devant le Tribunal militaire de Yaoundé. Toujours plaignant, M. Abbo Bakari Mohamoudoud reproche à Mme Djuidjeu et un certain jean Marie Ebene, un adjudant de gendarmerie à la retraite en service à la brigade de gendarmerie d’Etoudi à l’époque des faits d’arrestation et séquestration arbitraire.

Jeudi dernier, 14 janvier 2021, cette dernière a connu un rebondissement. Le juge chargé de l’examen du dossier a décidé de le joindre pour juger l’adjudant en renvoyant le volet concernant la chargée de mission devant le TPI de Yaoundé centre administratif. Il estime, sans avoir connu les faits, puisque les débats n’ont pas encore été ouverts, qu’il n’y a connexité entre ce qui est reproché aux deux mis en cause. La demande de disjonction avait été introduite par l’avocate de Mme Djuidjeu. Cette décision n’était pas encore rédigée. Ce qui ne fait pas les affaires de plaignant, qui n’a pas encore indiqué s’il va l’attaquer ou pas devant la Cour d’appel du centre.

REF: Kalara n°369

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