Les 26 associations signataires de l’annonce promettent de passer à la vitesse supérieure si le gouvernement n’agit pas vigoureusement et, surtout, de se concerter pour faciliter la vie des Camerounais.
Les syndicats et les organisations de la société civile, réunis à Yaoundé le 3 février 2023, regroupant des acteurs de l’éducation, des syndicats des transports et des professionnels défendant divers droits, notamment ceux des consommateurs, exigent du gouvernement une série de mesures pour faciliter la vie des citoyens . Un diagnostic froid de la situation socio-politique au Cameroun ressort du communiqué rendu public par les 26 responsables signataires du communiqué. A savoir, en particulier, que les salaires n’ont pas augmenté dans les secteurs public et privé depuis au moins 10 ans ; que le pays connaît une insécurité sociale et institutionnelle qui s’aggrave de jour en jour et que l’État semble avoir renié son obligation de protéger ses citoyens ; nous sommes confrontés à une explosion généralisée du chômage, même si l’État a commencé à multiplier les délits économiques (mauvaise gestion des ressources de la Can, du Covid, des lignes du Minfi) ; ou que le système fiscal est devenu oppressif, sinon répressif, et pèse plutôt sur la plupart des activités économiques.
Face à ce tableau sombre, qui affecte les conditions de vie des citoyens et porte atteinte à leurs droits fondamentaux, le Collectif exige des mesures fortes de la part des syndicats et des organisations de la société civile. A commencer par fixer le Smig à 150 000F et l’indexer sur le taux d’inflation annuel. Puis la revalorisation des pensions de vieillesse, l’augmentation hiérarchique des salaires avec une indexation idéale au taux d’inflation, la revalorisation des allocations familiales, le contrôle des prix des produits de première nécessité en subventionnant un paquet de produits, la suppression de certaines dispositions dissuasives de la loi de finances et surtout le recrutement d’au moins 100 000 jeunes diplômés dans les services publics et les entreprises publiques. Ce faisant, ils n’oublient pas les États généraux de l’éducation.
Pour contraindre le gouvernement, le Collectif demande aux travailleurs d’observer un arrêt de travail tous les lundis à partir du 15 février, pendant un mois. Premier avertissement dans un processus qui va se durcir, ils menacent. Car lorsqu’ils arrivent le 15 mars 2023, ils se rendent compte que rien de concret n’a été fait, ils passent à la vitesse supérieure. « D’autres mesures impliquant l’ensemble du corps social sont à l’étude et seront annoncées dans les prochaines semaines. »
CF
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