La presse privée camerounaise sous-financée par rapport à ses voisins
La presse privée joue un rôle incontestable dans la construction démocratique du Cameroun. Cependant, l’allocation d’une subvention de seulement 119 millions FCFA pour l’ensemble de la presse privée nationale est loin de refléter cette réalité. Pour de nombreux acteurs du secteur, cette situation est perçue comme une insulte et un déni du rôle essentiel de la presse. 237online.com, soucieux d’éclairer le public sur cette situation, a comparé la manière dont nos voisins soutiennent et valorisent leurs médias.
Des subventions plus importantes dans les pays voisins
En comparant les subventions accordées à la presse privée dans les pays voisins, il est clair que le Cameroun est à la traîne. Par exemple, la Côte d’Ivoire accorde une subvention annuelle de 700 millions FCFA après un recensement minutieux de tous les organes de presse. Le Gabon soutient sa presse privée avec une subvention de 1,2 milliard FCFA, tandis que le Bénin alloue 900 millions FCFA à l’aide publique. Au Sénégal, un milliard FCFA est alloué au fonctionnement de la presse privée, et le Mali accorde une subvention de 850 millions FCFA. En revanche, le Cameroun n’alloue que 119 millions FCFA à la presse privée.
Quel avenir pour la presse privée camerounaise?
Cette différence flagrante entre le Cameroun et ses voisins soulève des questions cruciales sur l’avenir de la presse privée dans le pays. La liberté de la presse est essentielle pour une société démocratique, et un soutien adéquat est nécessaire pour assurer sa pérennité. Il est temps que le Cameroun reconnaisse et valorise le rôle vital de la presse dans la construction nationale. Un investissement dans la presse est un investissement dans la démocratie et l’avenir du pays. Malgré les défis à relever, un changement est possible grâce à la prise de conscience et à la mobilisation collective.
Source: 237online.com
François Nguimkeu, 237online.com
Mots clés: Cameroun, Afrique, écart, aides, presse privée