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Organisation de la CAN 2021 : jusqu’où ira la confiscation de Seidou Mbombo Njoya ?

Déclaré Président illégitime de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) par le Tribunal Arbitral du Sport (Tas) de Genève en Suisse, mais adoubé par le Président de la Fédération Internationale des Associations de Football (Fifa), Gianni Infantino et par le Président de la Confédération Africaine de Football (Caf) Patrice Motsepe, Seidou Mbombo Njoya ont signé vendredi 22 octobre 2021 l’accord-cadre entre la Caf et la Fécafoot pour l’organisation au Cameroun de Can Total Energie 2021.

En signant au nom de la Fécafoot, le président par intérim avait-il le droit de le faire ou est-ce qu’on se dirige toujours vers une autre affaire de la Fécafoot contre les élus réguliers ? On n’est pas loin d’un énième procès de la Fécafoot contre les membres statutaires de cette instance faîtière du football camerounais et pour cause. Depuis plusieurs mois, le Tribunal Arbitral du Sport a jugé frauduleusement les élections portées par Seidou Mbombo Njoya et ordonné la reprise du processus électoral sur la base du comité exécutif qui a été régulièrement élu en 2009.

Mais curieusement, les autorités camerounaises, qui s’empressent de déclarer que le Cameroun est une terre de droit, tardent à appliquer cette sanction. Est-ce parce que Seidou Mbombo Njoya est le fils du défunt sultan roi de Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya qui a lui-même présidé cette institution des décennies plus tôt ? Si oui, Seidou Mbombo Njoya n’a-t-il que la stature et le charisme de son père ? Ne pourra-t-il correctement diriger cette instance que si l’on sait que depuis son arrivée à la tête de la Fécafoot nous sommes passés de scandale en scandale, dont le plus récent est le démarrage tardif des championnats élites ou la dissolution de la Ligue de football professionnel qui conduire à la professionnalisation du sport royal ? On est tenté de répondre par la négative à chacune de ces questions. Mais avant de s’intéresser à l’homme qu’est Seidou Mbombo Njoya, il faut peut-être s’interroger sur certains faits.

Qu’est-ce qui empêche le gouvernement du Cameroun d’appliquer le Prix Tas ?
Le Tas, juridiction mondialement reconnue, aurait-il pu se prononcer et le gouvernement camerounais aurait-il refusé de l’appliquer ?
Où est l’honnêteté dans tout ça ?
Ceux qui ont gagné ce procès n’ont-ils pas régulièrement gagné ce procès pour le gouvernement camerounais ?
Comment une organisation non gouvernementale comme la FIFA peut-elle prendre en otage tout un gouvernement souverain ?
Doit-on croire que les dirigeants de notre pays interdisent le Tas pour des raisons personnelles et non pour des raisons de justice ?
Que dit le premier magistrat de ce pays dans cette affaire ?
N’a-t-il pas son mot à dire ou faut-il attendre que le désordre s’installe pour répondre ? N’est-il pas temps qu’il règle cette affaire dans le sens indiqué par Tas, pour que le football camerounais ne s’engage pas dans le chaos ?
Depuis le 10 juin 2013, date de l’arrestation d’Iya Mahommed, le dernier président légitime de la Fécafoot, le football camerounais est au fond de la vague, même si entre-temps on a pu décrocher une médaille d’or à la Can. joué au Gabon. Si les scandales à répétition de la Fécafoot ne plaident pas en faveur de Seidou Mbombo Njoya, ses obligations de gérant d’une société anonyme ne le disputent pas non plus.

On se souvient qu’à la Loterie Nationale du Cameroun (LONACAM) et bien que son défunt père ait été président du conseil d’administration, cette société a fait faillite alors que le Pari Mutuel Camerounais (Pmuc) se portait bien. . La faillite de Lonacam avait révélé les faiblesses administratives de l’homme. Alors comment lui confier la gestion du football, qui est plus complexe qu’une entreprise de jeux d’argent ? Ceux qui ont fait leur choix ont-ils bien réfléchi avant de le faire ? Une chose est sûre, et après avoir observé ces deux dernières années, il semble que Seidou Mbombo Njoya soit plus sujet au scandale qu’à la bonne gouvernance du football camerounais.
Alors pourquoi entretenir ?
Qui sont ceux qui profitent vraiment de cette situation ?
Faut-il tuer le roi du sport pour les intérêts égoïstes de quelques individus ?
Quel regard porte Seidou Mbombo Njoya sur le football camerounais dans cinq ou dix ans, sachant qu’il a systématiquement licencié tous ceux qui pouvaient lui apporter une certaine expertise dans la bonne gestion de notre roi du sport ?
Certes, l’accord-cadre entre la Fécafoot et la Caf permet déjà de se réjouir que l’efficacité de la tenue de ce match au Cameroun ne fasse plus l’ombre d’un doute, mais il faut se demander avec quelle équipe nous jouerons en janvier et février quand nous vous rendez-vous compte qu’à deux mois de la compétition aucune équipe type n’a été constituée et que cette tâche incombe à la Fécafoot ?

Il nous paraît urgent de régler rapidement l’affaire de la Fécafoot afin de nous consacrer sereinement aux préparatifs de la Can si jamais nous avons l’ambition de la remporter. Mais si nous le perdons comme en 1972 nous n’aurons que nos yeux pour pleurer et même si les têtes tombent il n’y aura aucune excuse à présenter au public car nous avons passé notre temps à légitimer des personnes et des personnages sans aucune stature pour nous conduire

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