Amougou Belinga peut se frotter les mains. Si la chaîne Telesud est l’une des moins regardées d’Afrique, selon une étude Africascope menée par Kantar/TNS, elle a tout de même rapporté une belle enveloppe financière. L’Etat gabonais, ancien client et débiteur de la chaîne, vient de régler ses comptes.
Selon le média gabonais Gabonreview, le pays d’Ali Bongo a versé 650 000 euros soit 426 millions de francs CFA. Cette somme représente une partie des services que la chaîne Telesud propose au Gabon depuis 2011. La mission des médias était de vendre l’image du Gabon pour 4,5 millions d’euros (plus de 3 milliards de francs CFA) chaque année.
« Ce contrat, signé le 13 septembre 2011 stipule que Libreville s’engage à verser 4,5 millions d’euros par an -somme abaissée à 3 millions d’euros en 2013. En retour, la chaîne s’engage à valoriser l’image du Gabon “d’un point de vue touristique, économique et politique”. On ne saurait être plus clair… A cela s’ajoutent divers publi-reportages. Les comptes 2009 évoquent ainsi “plusieurs opérations de communication institutionnelle à l’occasion de divers événements au Gabon, Congo, Guinée conakry et Guinée équatoriale », indique le média français Capital.fr.
En rachetant l’entreprise en 2020, le groupe ANECDOTE de l’homme d’affaires camerounais avait repris les actifs de Telesud. Des discussions ont donc eu lieu avec les autorités gabonaises et un règlement à l’amiable a été trouvé. Il est probable que ce dernier versement ait été effectué dans le cadre de cette opération.
Le conflit entre Télésud et l’Etat gabonais a éclaté quand, en 2016, Ali Bongo a décidé de ne pas sauver les caisses des médias aux performances très médiocres, qui comptent pourtant d’anciens cadres de France Télévision.
« Mais, en 2016, Libreville décide de couper les vivres à Telesud -peut être suite au lancement de sa propre chaîne étatique d’information en continu, Gabon 24. Cela conduit à la liquidation en 2019 de Wiam. Celle-ci décide alors d’attaquer le Gabon en justice, avec succès. En septembre 2019, le tribunal de commerce de Paris a ainsi ordonné à l’Etat gabonais de verser 3,7 millions d’euros d’arriérés », indique le média français.
ref: camerounweb
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