Il est l’une des personnalités les plus influentes d’Afrique. Une femme forte et une Première Dame très redoutée. Chantal Biya, l’épouse omniprésente du président camerounais Paul Biya, continue de jouer un rôle de premier plan dans le sérail. Certains vont jusqu’à dire qu’elle est la véritable présidente du pays, qu’elle est au centre des décisions importantes. Le magazine panafricain Jeune Afrique a mis l’accent sur la Première dame dans sa série d’articles sur le pouvoir d’Etoudi.
Selon Jeune Afrique, Chantal Biya, en véritable bête politique, a su faire entrer ses hommes dans l’appareil du pouvoir. Dans la deuxième partie de la série
GAME OF THRONES CHEZ ETOUDI, le magazine, décrit et éclaire les vrais hommes de Chantal Biya.
« Chantal Biya est arrivée au palais en 1994 dans un contexte de méfiance suite au décès de l’ancienne première dame deux ans plus tôt », explique une source de La Colline. Se sachant peu appréciée des anciens et accrochée au souvenir de celle qu’ils appellent encore Jeanne-Irène, la nouvelle venue a fait de son mieux pour tisser ses réseaux et placer ses hommes dans l’entourage du chef de l’Etat. Jusqu’à ce qu’elle devienne essentielle, au-delà de l’intimité et des habitations du couple. Depuis de nombreuses années, Chantal Biya accorde toute sa confiance à Étienne Holong, un ancien gendarme, lieutenant-colonel de la DSP, qui dirige sa stricte sécurité. L’officier d’origine nordiste qui s’est rangé du côté de Paul Biya lors de la tentative de coup d’État de 1984 est l’ombre de la seconde épouse du chef de l’État. « Le Patron a Fouda, la Première Dame a Holong », résume un proche, annonce le magazine.
Dans l’entourage de Paul Biya, renseigne Jeune Afrique, la toute-puissante Première dame a placé ses proches et hommes de confiance. Ce sont ses yeux avec Paul Biya comme le précise le magazine.
« Chantal Biya a également désigné l’un de ses neveux, Medoulou Mengolo Cléopass, comme steward auprès de son mari. « Il est comme son fils adoptif, s’occupe pour elle des affaires privées du patron, fait contrepoids à l’influence de Samuel Mvondo Ayolo, et est ‘l’oeil de Madame’ au troisième étage », explique un responsable passé par la sécurité. au palais.
Chantal Biya, qui a son bureau et son espace d’accueil à Etoudi, a tissé sa toile dans chaque Lieu de Pouvoir. Au deuxième étage du château, Oswald Baboke est le sous-chef du cabinet civil. Numéro deux de Mvondo Ayolo, ce pasteur natif de Dimako (village de la région de l’Est où est née Chantal Biya) a été acquis en totalité par la Première dame, qui a tenté en vain de le placer à la tête du cabinet du chef de l’Etat. Pourtant, Baboke reste l’un des cœurs du jeu de Chantal Biya à Etoudi. Un autre travaille à quelques centaines de mètres, à l’extérieur du palais mais dans l’enceinte de la présidence : Ferdinand Ngoh Ngoh, qui, comme la mère de Chantal Biya, est originaire de la Haute-Sanaga (centre), est l’un des hommes les plus influents du pays. Proche de Jean-Claude Ayem – l’un des conseillers les plus appréciés du chef de l’Etat qu’il a pu attirer -, le secrétaire général de la Présidence a gagné en confiance depuis sa prise de fonction en 2011 », estime Jeune Afrique.
Rf:camerounweb
1 Comment