En Afrique du Sud, les coupures de courant devraient durer au moins ce week-end car les centrales vieillissantes ne peuvent plus répondre à la demande générale en plein hiver austral. C’est dans ce contexte que le plus grand pollueur du continent, qui tire actuellement plus de 80 % de son électricité du charbon, continue de travailler à sa transition énergétique.
Avec notre correspondant à Johannesburg, Claire Bargelès
L’initiative a été annoncée lors de la COP26 en novembre dernier, en collaboration avec plusieurs pays du Nord. Leurs représentants ont également visité le site cette semaine. Mais ce plan prend du temps à se réaliser. Au total, 8,5 milliards de dollars devraient être mobilisés sur les trois à cinq prochaines années pour accompagner l’Afrique du Sud dans sa transition. Ce partenariat avec l’Union européenne, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis donne accès à diverses formes de financement et, en cas de succès, pourrait devenir un modèle pour d’autres pays en développement.
Le montage de ce plan est encore à l’état de projet et le mix énergétique n’est pas encore finalisé. Si la part belle doit être donnée aux énergies renouvelables, le recours au gaz et à l’énergie nucléaire, plus controversés, n’est pas exclu.
L’Afrique du Sud fait également face à des réticences au sein de son propre gouvernement de la part du ministre de l’Energie et doit poursuivre les discussions avec les syndicats et les charbonniers, qui ne veulent pas être oubliés dans cette transition.
Enfin, les pays européens sont également critiqués pour avoir encouragé l’abandon du charbon, alors qu’ils l’utilisaient pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine. Une mesure qui, selon le représentant du climat du Royaume-Uni, ne peut être que temporaire.
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