Trois ans après l’accord de paix signé par le président Salva Kiir et son rival Riek Machar, le nouveau parlement a été inauguré lundi 30 août 2021 par le chef de l’État, qui a appelé les parlementaires à accélérer la mise en œuvre de cet accord de 2018. Un appel qui intervient dans le cadre de la société civile, frustrée par l’absence de progrès, appelle à la démission du président et de son vice-président.
« Nous devons toujours nous rappeler que notre dernier mandat est d’organiser des élections démocratiques libres, justes et crédibles. », a souligné le président Salva Kiir aux 550 députés nouvellement nommés par les différents signataires de l’accord de paix.
Aller au-delà des considérations biaisées
Salva Kiir les a également appelés à placer les besoins des citoyens au-dessus des considérations partisanes et à accélérer la mise en œuvre de l’accord. Les points clés de cet accord sont toujours en suspens, notamment la création d’une armée unifiée et une nouvelle constitution ouvrant la voie à des élections en 2023.
Ce discours du chef de l’Etat intervient alors que la population est de plus en plus frustrée par l’absence de progrès. Une partie de la société civile appelle ouvertement sur sa démission ainsi que celle de son vice-président Riek Machar, avec qui les relations menacent la stabilité du pays.
La peur d’un soulèvement
Une manifestation contre le régime serait également organisée dans la capitale lundi. Il a échoué parce que le gouvernement a interdit tous les rassemblements, procédé à des arrestations, fermé Internet et déployé d’importantes forces de sécurité à Juba. Un signe, selon certains militants, que les autorités craignent un soulèvement.
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