85 morts, 3 disparus et 50 survivants, c’est le bilan définitif du naufrage du Francia III, qui a eu lieu lundi 20 décembre, au large de Soanierana Ivongo, sur la côte est de Madagascar. Lundi 27 décembre, l’Agence des ports maritimes et fluviaux (APMF) a donné les derniers détails sur ce qui est l’une des pires catastrophes maritimes que la Grande Île ait connue, l’occasion d’évoquer également les leçons à en tirer.
Avec notre correspondant à Antananarivo, Sarah Tétaud
Les saisonniers du clou de girofle avaient hâte de redescendre et de passer les vacances à la maison. Mais avec quatre jours de Noël, les compagnies maritimes régulières sont pleines. Solution de repli : clandestinement à bord d’un cargo, à l’abri des regards, loin du port. Le navire mesure 12 mètres sur 2. Peu importe les 138 passagers, qui sera partagé entre le pont et la cale.
Une double violation, constate Jean-Edmond Randrianantenaina, le directeur général de l’APMF, l’Agence des ports maritimes et fluviaux. » Non seulement le navire n’était pas autorisé à transporter des passagers, mais uniquement des marchandises, comme en témoigne son permis de navigation, il ne quittait d’ailleurs aucun port officiel. Il est donc très clair que la responsabilité incombe au capitaine du navire. »
Devant la presse, le chef de l’autorité de contrôle portuaire a insisté sur la rapidité d’intervention des services de secours (APMF et Marine Nationale) » arrivée « Il dit, » moins d’une demi-heure après le naufrage », qui a sauvé 50 personnes.
Cependant, le drame a erreurs système révélées, déjà sélectionné cette semaine par la société civile :
« Les points négatifs sont justement la question du renforcement des contrôles. Et à ce stade il faudra augmenter les ressources humaines de l’APMF dans ces lieux, renforcer les capacités pour faire face au contrôle et bien sûr aux sanctions. »
L’endroit d’où ? a quitté le Francia III est connue comme l’une des zones de transit privilégiées des trafiquants dans les forêts précieuses car elles ne sont pas bien contrôlées.
Deux enquêtes ont été ouvertes : une enquête de sécurité, menée par l’APMF, et une enquête judiciaire, menée par la gendarmerie locale. Le capitaine et propriétaire du Francia III est l’un des survivants, il aurait pris la fuite et serait actuellement recherché.
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