Home Assassinat de l’enseignant Tchakounté : Voici comment le dossier de l’élève assassin disparu

Assassinat de l’enseignant Tchakounté : Voici comment le dossier de l’élève assassin disparu

Le 14 janvier 2020, tout le Cameroun était sonné par l’assassinat du jeune enseignant Boris Kevin Njomi Tchakounté par son élève au lycée de Nkolbisson. Trois mois après l’incident, silence radio du côté de la justice camerounaise. Selon des sources bien introduites, le dossier judiciaire de l’enfant assassin a simplement disparu au Tribunal de grande instance de Mfoundi.

Selon notre source, bien que l’auteur de l’assassinat soit un mineur, son dossier devrait obligatoirement passer par le tribunal de grande instance de Mfoundi. Pour nous en convaincre, il nous donne l’exemple de l’assassin de la jeune étudiante Njoumou Tintcheu Esther tuée le 10 avril à Mimboman et jetée dans un puits par deux élèves mineurs. Le dossier a été traité et les deux petits criminels sont actuellement à la prison centrale de Kondengui.

L’assassin de Boris Kevin Njomi Tchakounté, élève en classe de 4ème espagnol au Lycée Technique de Nkolbisson serait le neveu d’une importante personnalité originaire de la Haute Sangana. Ce dernier selon multiplierait des tractations pour éviter une condamnation à son « protégé ».

Retour sur les faits
Nouvellement sorti de l’Ecole normale supérieure et en cours d’intégration, Sieur Boris Kévin Njomi Tchakounté, enseignant de mathématiques au lycée de Nkolbisson à Yaoundé n’aura pas le temps de savourer son salaire de fonctionnaire.

Pour cause, il a été tué ce 14 janvier 2020 par Bissé Ngosso Brice, l’un de ses élèves de la 4ème espagnole 2, peuplée d’un peu plus de 100 apprenants.

Le film de la tragédie
Aux envions de 11h, la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre : « Un élève a tué son professeur à l’aide d’un compas au lycée de NkolBisson à cause d’une histoire de notes ».
Informée, l’équipe de Lebledparle.com s’est rendue sur le terrain question de s’enquérir des circonstances du drame.

La version d’un camarade de Bissé Ngosso
« Le professeur entre en classe, il enlève sa montre et son téléphone, il garde. Ensuite, il demande à Bissé de se mettre dehors et Bissé est venu se mettre devant la porte. Quand le professeur vient, il pousse Bissé dehors. Bissé se met au mur, il donne un coup de tête au professeur, il tombe. Après Bissé retire le couteau, il le poignarde trois fois. Et il escalade par le mur ; il prend fuite », raconte un élève de la 4ème E2 qui a vécu la scène.

La version d’un enseignant
Le récit que fait en sanglots, l’un des collègues de l’infortuné ne s’écarte pas de celui des élèves: « Moi j’étais en 4ème Chinois, je suis passé par là, il faisait son cours. Quelques minutes après, j’ai quand-même vu quand il sortait avec l‘élève. Je ne sais pas comment ça s’est passé, après il m’appelle et me dit :’’grand prof, grand prof l’élève m’a poignardé’’, je me suis retourné, le sang coulait comme le ruisseau. On a amené l’enseignant à l’infirmerie. Après, comme ça n’allait pas, le proviseur a pris son courage et a démarré son véhicule à trois reprises mais celui-ci refusait d’obéir. Il s’est mis à pleurer à chaudes larmes et a même appelé le censeur de lui venir aux secours. Le Secrétaire a amené sa voiture et on l’a conduit (l’enseignant blessé, Ndlr) à l’hôpital. », relate un enseignant de la même salle de classe avant d’ajouter : « C’est le couteau, un élève m’a dit qu’il a vu le couteau là ,il avait le manche bleu ».

C’est ainsi que le jeune professeur de mathématiques âgé de 26 ans seulement meurt au centre hospitalier universitaire où il a été conduit .
Conduit de toute urgence à cette formation hospitalière, c’est à l’entrée du portail qu’il tire sa révérence et se repose désormais à la morgue en attendant l’organisation de ses obsèques. Quelle désolation!
Le jeune enseignant se sépare précocement de la craie laissant derrière lui une famille nucléaire et professionnelle consternées.

Un élève de nature délinquant
D’après nos sources, l’élève brillait par son impolitesse et son indiscipline : « Ils avaient les problèmes depuis 2019 ; Ils s’étaient bagarrés à la troisième séquence pendant les compositions pour le mépris parce que l’élève Bissé insultait trop le professeur, il ne voulait pas s’asseoir devant et ils ont commencé à faire les problèmes. Hier quand le professeur est revenu, il a dit: » passez-lui de mes nouvelles, quand il va revenir, il ne vient plus définitivement à mes cours ». Il menace tout le monde, il influence les professeurs. Il prend même le chanvre. Il a été renvoyé l’année surpassée. Même cette année on l’a renvoyé, il ne faisait que revenir », décrivent ses camarades de classe.

Le professeur meurt à cause de sa rigueur ayant pour objet de dresser l’enfant.
« Le problème c’est que l’élève n’avait pas les cours de l’enseignant et comme il était strict de contrôler les cahiers, l’élève se retrouvait toujours dehors. Et aujourd’hui, il a refusé de se mettre à genou dehors. C’est un élève turbulent, il ne restait jamais en classe », confirme l’un des collègues du défunt enseignant.

Un enseignant pourtant exemplaire
« Il m’appelait seulement grand prof, un gars très calme, il ne dérangeait pas », le qualifie son collègue.

La réaction du « criminel »
L’élève, après son forfait, a pris la poudre d’escampette. Selon les témoignages recueillis surplace, c’est le « bruit » que ses camarades ont fait dans son quartier sis à Oyom-Abang, qui a alerté son entourage au moment où les membres de la famille n’y croyaient pas. Il a fallu les photos à l’appui pour qu’ils en soient convaincus.

La promptitude des autorités
Alertée, le Pr Nalova Lyonga, ministre des enseignements secondaires s’est immédiatement rendue sur le terrain pour tenir une réunion de crise avec le corps enseignant de l’établissement que dirige Kisito Ngono.
Pour le MINESEC, les investigations seront menées pour élucider les circonstances du drame d’un homme qui perd sa vie en voulant faire d’un homme « Le fer de lance de la Nation ».

Bissé Ngosso mis aux arrêts
Le bourreau de Sieur Tchakounté a été mis aux arrêts par les forces de maintien de l’ordre. Devant la Justice, le garçon de « 14 ans » selon la CRTV, devra répondre de ses actes.
Que la Justice fasse son travail, seulement son travail et rien que son travail !


SOURCE: https://bit.ly/2VFi7Qj

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