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CORONAVIRUS: Quelques mesures pour faire face à l’explosion du trafic internet

Conséquence des mesures de confinement décidées par plusieurs pays pour endiguer la propagation du coronavirus, le trafic internet est en forte hausse. Les premiers effets de cette pandémie mondiale sur le trafic réseau, à partir de la semaine du 9 mars, sont "une croissance sans précédent (en très peu de temps) du trafic Internet mondial", analyse Craig Labovitz, Chief Technology Officer chez Nokia, le géant équipementier des télécoms.

Conséquence des mesures de confinement décidées par plusieurs pays pour endiguer la propagation du coronavirus, le trafic internet est en forte hausse. Les premiers effets de cette pandémie mondiale sur le trafic réseau, à partir de la semaine du 9 mars, sont « une croissance sans précédent (en très peu de temps) du trafic Internet mondial », analyse Craig Labovitz, Chief Technology Officer chez Nokia, le géant équipementier des télécoms. Alors que la plupart des réseaux enregistrent une croissance de 30 à 45% sur un an, Nokia a observé un pic de 20 à 40% (généralement le soir) dans les régions touchées par le coronavirus au cours des quatre dernières semaines (et en quelques jours).

« Jusqu’à présent, les réseaux semblent répondre à la demande, mais ils ont été conçus pour se développer autant en un an, pas en quelques jours. La capacité en heures de pointe a été conçue pour répondre au streaming en ligne le dimanche à 21 heures, mais ces pics de streaming sont désormais nettement plus élevés le week-end », constate Carig Labovitz.

Cette résistance des réseaux à encaisser le choc a d’ailleurs été soulignée par Stéphane Richard, PDG d’Orange. « Les réseaux fixes et mobiles des opérateurs sont conçus pour tenir la période que nous traversons. Nous avons un réseau qui a été conçu pour absorber des flux considérables et qui est construit sur un rythme d’augmentation régulier des usages », a-t-il indiqué sur RTL.

Face à cette situation exceptionnelle, les opérateurs du numérique se sont engagés à baisser la qualité des vidéos diffusées en Vidéo à la demande (VOD) afin de préserver la bonne tenue des réseaux, notamment pour les autres usages nécessaires aux communications des services de secours. « Le gouvernement a engagé, en lien avec l’ARCEP (régulateur des télécoms, NDLR) et les principaux opérateurs de télécommunication, un suivi quotidien des réseaux et des mesures prises afin de garantir la stabilité et la qualité des communications voix et de l’accès à internet, pour l’ensemble des usages. Si la situation actuelle ne soulève pas d’inquiétude générale, le gouvernement prend toutes les mesures nécessaires pour garantir le bon fonctionnement des réseaux », a indiqué Bercy dans un communiqué.

Faire baisser la part de bande passante d’internet utilisée par les vidéos

C’est sur les vidéos, qui représentent aujourd’hui près de la moitié de l’utilisation de la bande passante, que se portent les efforts. « En coordination étroite avec les demandes formulées par le Commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, le gouvernement a appelé en milieu de semaine ces principaux fournisseurs de contenus vidéos à la responsabilité afin qu’ils envisagent les mesures appropriées pour réduire les risques de saturation des réseaux », explique le cabinet du ministre de la Culture Franck Riester.

Plusieurs acteurs, notamment Netflix, Youtube (Google) et AmazonPrime se sont ainsi engagés à mettre en place des mesures techniques pour réduire l’utilisation globale de la bande passante d’au moins 25% pendant une période de 30 jours, sans toutefois remettre en cause l’accès de leurs utilisateurs à l’ensemble des programmes et contenus proposés. Concrètement, ce sont les flux haute définition et très haute définition qui sont visés. Chez Netflix, ils ne sont pas supprimés mais l’opérateur joue sur la compression des vidéos (bit rate) pour faire baisser la quantité des données à envoyer.

Le gouvernement a par ailleurs obtenu le report de Disney +, le service de Disney qui devait ouvrir en France le 24 mars. « Disney a annoncé le report en France du lancement de son service Disney + de 15 jours, soit au 7 avril prochain, afin de prendre, en lien avec les opérateurs, les mesures nécessaires pour que le lancement de cette nouvelle plateforme de films, séries, documentaires se déroule dans les meilleures conditions, sans faire peser de risques sur le bon fonctionnement de réseaux ».

« Dans la période de crise que nous traversons, nous nous félicitons des décisions importantes qu’ont pris les plus grands fournisseurs de contenus sur Internet pour éviter tout risque de saturation des réseaux de télécommunications », a déclaré Cédric O, secrétaire d’Etat au Numérique.


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