Pour le premier duel en 2013, les Allemandes prennent le dessus lors de la finale à Stamford Bridge (1-0), privant les Lyonnaises d’un troisième sacre consécutif. Sarah Bouhaddi réalise pourtant une prestation solide avec deux arrêts devant Pohlers et Mogull, mais s’incline sur un penalty de Martina Müller, provoqué par Laura Georges. « On avait fait un bon match, en passant 80 % du temps dans le camp adverse. Et puis il y a ce penalty vers la 75e, qui est bien tiré, d’une grosse frappe, se souvient la gardienne. Le coach (Patrice Lair) avait essayé de faire des changements qui n’avaient pas fonctionné. C’était une finale amère parce qu’on avait eu le match en main et on s’était fait surprendre ».
Les Lyonnaises prennent leur revanche en 2016, lors d’une finale étouffante à Reggio Emilia (1-1, 4-3 t.a.b.), l’un des points culminants de la carrière de Sarah Bouhaddi. « Sur l’égalisation c’est moi qui passe au travers sur le ballon aérien. J’essaye de sortir pour soulager mon équipe, mais (Alexandra) Popp nous passe devant avec Griedge (Mbock) », détaille la gardienne. Lyon, qui menait depuis la 12e minute et un but d’Ada Hegerberg, est poussé aux tirs au but.
Le moment parfait pour se faire pardonner : « Sur cette séance, les supporters étaient pro-allemands. Je revois la gardienne (Almuth) Schult qui levait les bras en l’air pour les chauffer. (Nilla) Fischer ne frappe pas bien, mais si je pars de l’autre côté, elle marque. Elise (Bussaglia, ancienne Lyonnaise), au moment de sa frappe, je me suis posé pas mal de questions. Elle croise en général très bien. Là , elle avait ouvert, et je l’avais senti. »
La finale de Kiev reste longtemps ennuyeuse, avant de devenir totalement folle avec l’ouverture du score d’Harder en début de prolongation, puis la déferlante lyonnaise après l’expulsion de Popp. Celle-ci est marquée par trois passes décisives de Shanice van de Sanden, sortie du banc, et des réalisations d’Henry, Le Sommer, Hegerberg (son 15e de l’édition, un record) et Abily, pour un nouveau couronnement (4-1 a. p.).
En zone mixte, Sarah Bouhaddi avait scotché son monde en annonçant avoir joué la dernière demi-heure avec… une main cassée, après un choc à la 90e minute : « Ce qui me préoccupait, c’est que je n’avais pas touché de ballon pour savoir si ça allait être difficile en cas de frappe appuyée. Le coach des gardiens m’a dit de serrer les dents. Mais à aucun moment, je n’ai songé à sortir. »
La dernière anecdote est plutôt incroyable. Pour une gardienne, la main cassée, ça aurait pu être très compliqué, faut un sacré mental pour rester sur le terrain.
SOURCE: https://www.w24news.com
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