En sa langue maternelle, le nso (parlée dans le nord-ouest anglophone du Cameroun), Nsahlaï voudrait dire cause perdue. Bar.Emmanuel Nsahlaï, avocat américain d’origine camerounaise, débrouillard, endetté, en banqueroute et golden boy, est vraiment un cas désespéré. En effet, après avoir perdu tous ses procès contre les activistes indépendantistes anglophones basés aux Etats-Unis, devant les tribunaux californiens (toutes ses plaintes et requêtes ont été classées sans suite), Me Nsahlaï a décidé de porter plainte devant les juridictions américaines contre le FBI (Bureau fédéral d’investigation), le Département de la Trésorerie et le Département de la Sécurité Intérieure des Etats-Unis. L’avocat-looser reproche à ces institutions publiques américaines leur complicité avec les indépendantistes anglophones vivant au pays de l’oncle Sam, et qu’il qualifie de « terroristes ».
Pourtant, le fils de l’ancien ministre décédé Christopher Nsahlaï et neveu de la défunte Première Dame, Jeanne Irène Biya, a fait dire récemment aux multiples soutiens du régime Biya sur les réseaux sociaux qu’il a eu plusieurs réunions avec le FBI et qu’il demande au juge fédéral demander aux FBI, au Département de la Justice et au Département de la Trésorerie de peser de leur poids pour que les activistes indépendantistes soient interpellés et déportés des USA pour le Cameroun. Pourquoi un tel mensonge ? Sans doute pour nourrir d’espoir le pouvoir de Yaoundé qui le finance et l’instrumentalise. Nsahlaï ne s’est pas arrêté là. Il s’est vanté d’avoir fait interdire d’activité les séparatistes vivant aux USA alors que par exemple, la chaîne de TV ABC Amba TV continue de fonctionner et d’être disponible sur Facebook.
L’un des derniers cuisants échecs du cabinet d’avocat Nsahlaï c’est dans l’affaire Tapang Ivo Tanku. Le 28 janvier dernier, la Cour de district de Californie a condamné le cabinet Nsahlaï à payer au porte-parole de l’Ambazonian Defence Forces (ADF), une branche armée du mouvement indépendantiste anglophone, la somme de 5,567.25 dollars (près de 4 millions de F CFA) en guise de compensation. Cette décision de condamnation à l’encontre du cabinet Nsahlaï s’explique par l’impossibilité pour ce dernier de décliner l’identité des plaignants ainsi que d’apporter les preuves de ses accusations de « terrorisme international » contre Tapang Ivo.
D’autres plaintes et mesures de restriction de mouvement dont celles contre le secrétaire à la communication du gouvernement indépendantiste anglophone, Chris Anu et le journaliste d’investigation et activiste Eric Tataw, ont été rejetées en août 2019. Rappelons que le cabinet Nsahlaï, dans son activisme désespéré visant à faire traduire les indépendantistes anglophones devant les juridictions américaines, travaille avec une association obscure appelée Cameroon Association Victims of Ambazonia Terrorism (CAVAT) et un certain Paddy Asanga, militant du parti d’opposition SDF.
SOURCE : https://www.w24news.com/sanctions-des-americains-voici-comment-lavocat-de-biya-a-perdu-la-bataille-aux-usa/?remotepost=84645
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