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Cameroun : la réponse des avocats à la torture

25 membres du barreau s’engagent à soutenir les victimes de traitements cruels et dégradants. Cela fait partie d’une stratégie du Centre pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique (Chrda).

La torture est le fait d’infliger délibérément une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou psychiques, à une personne, notamment pour obtenir d’elle des informations ou des aveux, pour la punir d’un acte. Au Cameroun, le contexte sécuritaire caractérisé par la lutte contre les jihadistes de Boko Haram dans la région de l’Extrême et la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun sont à l’origine de plusieurs tortures. Tant dans l’Extrême-Nord que dans les deux régions anglophones, des cas de traitements inhumains et dégradants sont commis contre des civils, des forces de défense et de sécurité. Des hommes et des femmes décapités, des personnes enlevées et soumises à des interrogatoires, des personnes arrêtées et parfois détenues dans des lieux secrets sont autant de formes de torture et de traitements inhumains dégradants qui violent les droits de l’homme. Ces attaques sont menées par des groupes armés non étatiques ainsi que par les forces de défense et de sécurité.

Les victimes de ces actes barbares et odieux n’ont toujours pas droit à l’aide juridictionnelle pour demander réparation. Pour soutenir les victimes de torture, un atelier de renforcement des capacités des avocats à défendre les victimes de torture et de violence se tiendra dans la ville de Buea du 31 octobre au 2 novembre 2022.

Cette activité est organisée conjointement par le Centre pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique (Chrda) et le Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique centrale (Redhac). 25 avocats participent à cet atelier de renforcement des capacités soutenu par l’Union européenne.

« Aucun acte ne peut justifier la torture d’un être humain. Selon la Convention contre la torture, les traitements inhumains et dégradants sont des crimes contre l’humanité. Le Cameroun a signé la Convention contre la torture et nous voulons donc que l’État prenne les mesures nécessaires pour remplir ses engagements au niveau international, en veillant à ce que les auteurs de torture soient poursuivis conformément aux lois de la République », explique l’avocat Felix Agbor Balla, président de la Chrda.
L’atelier de renforcement des capacités organisé à Buéa vise à permettre aux participants de mieux appréhender la Convention contre la torture, de mieux appréhender les actes constitutifs de torture et d’élaborer une stratégie de défense des victimes de cas de torture.

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Ref. : 237online.com

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