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Beac : la réduction de l’offre (-21,3 %) entraîne une hausse des taux d’intérêt sur le marché des titres publics

(Investir au Cameroun) – Sur la période d’un an allant de janvier 2021 à janvier 2022, les États membres de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) se sont endettés à des coûts plus élevés le marché des titres publics de la Beac, leur institut d’émission commun.

En effet, le Conseil de surveillance de la cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) de la Beac révèle qu’au cours de la période sous revue, le marché des titres publics s’est caractérisé par «un coût moyen des émissions des OTA (obligations du Trésor assimilables) et des BTA (bons du Trésor assimilables), qui s’est globalement orienté à la hausse, se situant respectivement à 8.80% et à 5.69% entre janvier 2021 et janvier 2022, contre 8,54% et 5,19% un an plus tôt

En clair, le taux d’intérêt moyen payé par les États de la Cemac pour leurs émissions d’OTA, qui sont des titres publics de longs et moyens termes, un cru de 0,26 point au cours de la période, tandis que sur les BTA , les titres dont la maturité n’excède pas un an, ce taux a diminué de 0,50 point. Le CRCT n’explique pas les causes de cette évolution des taux.

Un marché secondaire expier

Mais, cette réalité peut être mise sur le compte de la réduction de l’offre, face à une demande de plus et plus croissante des financements par les États de la Cemac. En effet, selon la CRCT, alors qu’on assiste à «une contraction du taux de couverture des émissions en moyenne à 96,64 % sur la période de janvier 2021 à janvier 2022, contre 117,97% entre janvier 2020 et janvier 2021 (-21,3%)», l’encours des titres sur le marché, lui, a dégradé de 41,7 % au cours de la même période, passant de 3 323,4 milliards de FCFA en janvier 2021 à 4 708,3 milliards de FCFA à fin janvier 2022.

Selon les experts du marché, cette réduction de l’offre est consécutive à l’obésité qui caractérise actuellement le portefeuille titres des banques opérant sur ce marché comme spécialistes en valeurs du Trésor (SVT). En effet, en l’absence d’un marché secondaire dynamique sur lequel les titres acquis sur le marché primaire peuvent être placés, les SVT, qui détiennent près de 90 % de ces valeurs, et sont en plus étreints par le respect des ratios prudentiels , ont de plus en plus du mal à opérer sur le marché primaire des titres publics de la Beac.

Cette réalité a par exemple contraint le Trésor public camerounais à opter pour une stratégie hybride dans la recherche des financements par émissions des titres publics en 2022. Dans le détail, au lieu de se concentrer sur le marché de la Beac comme c’est le cas depuis 2019, le Cameroun n’y mobilise que 150 milliards de FCFA de financements de longs et moyens termes en 2022, et lèvera 200 milliards de FCFA sur le marché boursier sous-régional (Bvmac), réputé pourtant plus annulé la et moins conduite des opérations de levée de fonds.

Brice R. Mbodiam

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05-04-2022 – Beac : l’encours des titres émis par les États progresse de 41.7% en un an pour se situer à 4 708.3 milliards de FCFA

02-03-2022 – Zone Cemac : Le marché des titres publics accentue l’exposition des banques vis-à-vis du risque souverain

21-03-2022 – Titres publics : le Cameroun prepare un plan pour réduire l’exposition des banques qui contrôlent 90% des titres émis

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Source: Investir au pays

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