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Cameroun-Menaces de Atanga Nji sur Kamto: Voici comment Bibou Nissack sort le grand jeu au Général Nkoa Atenga

Sous prétexte de maintenir l’ordre ou de prévenir une insurrection populaire, sous prétexte que le pouvoir ne se trouve pas dans la rue mais dans les urnes, les sécurocrates forcenés d’un régime ont-ils le droit, d’empêcher un peuple d’exprimer son sentiment, ce sentiment eut-il pour visée de congédier leur chef ? Peut-on décider souverainement d’empêcher un peuple ou partie d’un peuple de manifester son opinion, fut-ce contre le pouvoir -qu’il a établi et dont il est le maitre absolu- en utilisant l’armée et la police républicaines à des fins de violences contre des manifestants pacifiques, ou en se servant de la justice pour museler les opinions contraires exprimées sans la moindre violence ?

Voilà autant de questions et bien d’autres qui taraudent les consciences depuis que la machine répressive du régime en place au Cameroun s’est mise en branle, sous la houlette du ministre de l’Administration territoriale, menaçant de se livrer au spectacle rébarbatif des exécutions extrajudiciaires dans la rue des personnes qui participeront à une manifestation pacifique comme cela se fait dans toute république où le président n’est qu’un commis recruté par le peuple pour gérer les affaires de celui-ci en ses lieu et place pour un temps déterminé, à condition de s’en tenir aux règles organisant son travail, et surtout, de faire les choses en harmonie, et seulement en totale harmonie avec ledit peuple, aucun employeur ne pouvant risquer son entreprise confié à un employé fainéant et inconséquent qui la fait péricliter à vue d’œil, pour la simple et stupide raison qu’il est lié à l’employé par un contrat d’une durée quelconque.

Face à ces questions qui ne sont une véritable impasse dialectique que pour les dictatures militaro-civiles subtropicales et leurs suppôts, et pour la gouverne de la brute de service et des administrateurs néocoloniaux qui se font remarquer à ses côtés dans l’entreprise de musèlement des Camerounais, l’intellectuel et homme politique camerounais Olivier Bibou Nissack dont la culture est largement au-dessus de celle de monsieur le fringuant et flamboyant apiculteur qui menace ceux qui « ne peuvent pas fuir » mais qui prennent le risque de « taper dans la ruche », est allé convoquer un extrait poignant de l’ouvrage “Réflexion sur la stratégie de la défense en Afrique” du célèbre “Général-écrivain” camerounais, Camille Nkoa Atenga.
Citant donc l’officier Général de l’armée camerounaise auteur de « L’enfant de la révolte muette », « Le sorcier signe et persiste », « Malinda », « Betayen je te hais »… entre autres, le Porte-parole de Maurice Kamto écrit ce mardi sur sa page Facebook :

« D’une manière générale – chacun le sait – en régime démocratique, le peuple est, par définition, souverain, et par suite chaque citoyen est responsable de la marche des affaires de la Cité » dixit Camille NKOA ATENGA, Général dans l’armée Camerounaise, in “Réflexion sur la stratégie de la défense en Afrique”, Éditions CLE.
BN
#PaulBiyaDoitPartir
#EndWarInNoso
#ReformElectoralSystem »

Ce qu’il traduit en anglais de la manière suivante

« In a general way – everyone knows it – in democratic regime, the people are, by definition, sovereign, and therefore each citizen is responsible for the March of the affairs of the city” (free translation from french to English) dixit Camille Nkoa ATENGA, General in the Cameroonian army, in “Réflexion sur la stratégie de la défense en Afrique” (free translation would be : reflection on the Defense Strategy in Africa), CLE publishing House.
BN
#PaulBiyaMustGo
#EndWarInNoso
#ReformElectoralSystem »

Sacré Olivier Bibou Nissack, car l’évocation par lui de la pensée du Général Nkoa Atenga a eu le mérite de suggérer une réflexion au chroniqueur.

Il y a douze ans en effet, en décembre 2008, le Général Camille Nkoa Atenga, invité de l’Association des Ecrivains de Langue Française pour l’Afrique Centrale (ADELF-AC) présidée alors par l’universitaire et écrivain Pabé Mongo, disait exactement : « tout ce que je publie doit avoir l’autorisation de ma hiérarchie ». Il ajoutait à cette révélation l’expression de son bonheur relativement au soutien que lui apportait sa hiérarchie dans sa carrière littéraire, et pour finir, présentait au public présent ce jour-là au Centre Culturel Français de Yaoundé, une lettre de félicitations du président Paul Biya et une autre du Général Pierre Semengue, à l’époque chef d’Etat-major des armées.

Alors, questions :

Paul Biya peut-il être celui qui a félicité l’auteur de la pensée reprise supra par Olivier Bibou Nissack et le même qui permet qu’un ministre nommé par lui menace d’exterminer et d’emprisonner des gens qui font valoir leur responsabilité citoyenne en s’intéressant d’une manière ou d’une autre à la gestion des affaires de la Cité, que ce soit à titre individuel ou dans le cadre d’une démarche collective ?

Paul Biya est-il à la fois le commandant en chef de l’armée à laquelle appartient le militaire républicain Camille Nkoa Atenga et le chef de l’armée des massacreurs des manifestants pacifiques sur laquelle s’appuierait, les yeux complètement hors des orbites, un ministre habitué à jouer avec le feu pour voir jusqu’où la tolérance des Camerounais peut être poussée plus loin ?
Réponse, de deux choses l’une :

soit Paul Biya n’est plus de ce monde comme son entourage en a fait circuler la nouvelle (rumeur ?) entre avril et juin-juillet dernier -pour faire jaser les Camerounais- et ne peut plus par conséquent ramener la meute des assassins qui se réclament de lui à des sentiments moins meurtriers et à un langage moins arrogant à l’adresse des Camerounais ;
Soit Paul Biya est tué symboliquement par des gens qui l’ont réduit à inaugurer les chrysanthèmes et à présider sur twitter (décidément les présidents des réseaux sociaux… au Cameroun !) pendant qu’eux, ils ont l’outrecuidance de menacer les Camerounais qu’ils prennent pour des esclaves enchainés et cernés qui « ne peuvent pas fuir » après avoir tapé dans la ruche.

ans un cas comme dans l’autre, les manifestations appelées par Maurice Kamto se révèlent comme un acte de salubrité publique, mieux, un devoir citoyen : si Paul Biya (qui convient avec le Général Nkoa Atenga que « le peuple est, par définition, souverain », « et [que] par suite chaque citoyen est responsable de la marche des affaires de la Cité ») est encore vivant et en mesure de gouverner comme le peuple le lui en a confié le mandat –selon le Conseil Constitutionnel-, alors, à défaut de démissionner pour prouver qu’il est le démocrate au service des Camerounais qui voulait laisser à la postérité le souvenir de l’homme d’Etat qui a apporté la démocratie…, il renverra au moins les élections régionales à une date ultérieure, et initiera un autre conclave pouvant aboutir ne serait-ce qu’à la normalisation de la situation dans les régions anglophones.

– Ce Paul Biya a existé, et a réussi en 1991, quoique par roublardise, à retourner les leaders de la Coordination Nationale des Partis de l’Opposition et Association (CNPOA) qui, sans que l’on sache par quel miracle, passèrent par pertes et profits les près de mille morts enregistrés sur l’ensemble du territoire national en 7 mois de villes mortes, et à mettre fin à l’opération de désobéissance civile, sans obtenir une contrepartie notable ;

– Ce Paul Biya parvenait à juguler les revendications sécessionnistes tous les 1er octobre à partir de 1993 sans verser le sang des anglophones (malgré l’activisme des irréductibles tels Prince Mbinglo Hitler ou Chief Ayamba, ou encore Molah Njoh Litumbe, auxquels, comparés, les Felix Agbor Balla Nkongho ou Julius Ayuk Tabe ne seraient que des “diplomates”), sans pousser les anglophones à former des groupes armés jusqu’à ce qu’en 2016 des assoiffés de sang prennent le contrôle du Cameroun en matière de gestion des crises sociopolitiques, avec le résultat effarant que l’on sait : arrêt de la scolarisation de plus de 500.000 enfants dans les régions anglophones, 40.000 morts au moins –dont, en vrac, des sécessionnistes, des bandits opportunistes qui profitent de la cause anglophone pour perpétrer des actions de gangstérisme tenant d’un tout autre agenda, des éléments des forces de défense et de sécurité camerounaises convaincus de se battre pour la bonne cause de la préservation de l’unicité et de l’indivisibilité de leur pays, et surtout les populations civiles prises entre le marteau de la répression du régime et l’enclume des représailles des groupes armés, ont perdu la vie, des centaines de villages ont été rasés au feu.

Qu’importe que cela soit imputé aux sécessionnistes par ces grosses gueules qui jouaient les opposants il y a quelques années, qui demandaient à la Cour Pénale internationale d’arrêter Biya et de le condamner à perpétuité pour la disparition de neuf jeunes gens au quartier Bépanda à Douala, et qui aujourd’hui, pour avoir graillé des restes de repas dans les jardins de la présidence, se découvrent des vocations de patriotes nantis de l’autorité morale de demander l’extermination aveugle des anglophones, ainsi que l’embastillement des Camerounais qui ont commis le crime de prôner de la modération et de la clairvoyance dans la gestion de cette crise, convaincus qu’il n’est jamais tard pour faire l’économie d’une fuite en avant vers la bêtise ? Qu’importe que les sécessionnistes soient indexés pour l’échec des résolutions du Grand Dialogue national quand on sait qu’à la réalité c’est le comportement d’éléphant dans un magasin de porcelaine ayant consisté à répondre en 2016 à des revendications corporatistes par des tueries des passages à tabac et des arrestations, qui a installé le pays en plein dans l’irréparable et est la cause indiscutable du chaos actuel qui ne peut pas être soldé seulement par des injonctions faites aux séparatistes de déposer unilatéralement les armes parce que l’Etat ne peut pas se désarmer, mais surtout par la mise en confiance de ceux que la répression a poussé dans le maquis et qui craignent une répression plus féroce encore, l’Etat ayant prouvé en tirant sur des manifestants pacifiques qu’il ne faut pas lui faire confiance ?

Tenosn, il y a quelques décennies encore, le Paul Biya dont les Atanga Nji, René Sadi et autres craignent la déstabilisation, tout bon disciple de Machiavel qu’il a toujours été, était entouré de gens qui, bons petits diables plus qu’à leur tour, avaient cependant une intelligence de la chose politique un tantinet au-dessus de celle d’un moineau, donc tout à fait différents des irresponsables et autres anciens escrocs professionnels qui peuvent regarder les Camerounais droit dans les yeux et les menacer ou leur mentir avec un aplomb de pyromane incitant au soulèvement.

C’est ainsi que ce Paul Biya pouvait savoir qu’il avait dans [ses] universités un opposant nommé Kamto, un opposant ayant même soutenu le plus résolu de ses adversaires de l’époque, et faire appel à cet universitaire opposant pour défendre à ses côtés ou sous sa conduite, la camerounité de la presqu’île de Bakassi annexée par le voisin nigérian, et par la suite, laisser cet opposant reprendre sa liberté de revenir à ses premières amours quand il s’est révélé qu’ils ne pouvaient plus cheminer ensemble.

Ils se moquent de nos gu***es avec une insoutenable morgue
Advienne que pourra, si ce Paul Biya-là, ne serait-ce que celui-là, n’existe plus, les Camerounais devront manifester le 22 septembre pour exiger la démission de celui qui en tient lieu. Par devoir ! Parce qu’ils en ont aussi le droit ! Pour le bien de Paul Biya même, privé de la vieille garde qui l’entourait jadis de ses conseils plus ou moins avisés, et encerclé aujourd’hui par une meute de jeunes fachos grincheux qui veulent faire d’un patriarche de son âge -s’ils ne l’ont déjà fait- une sorte de Radovan Karadzic de la forêt équatoriale.

Avis à toutes les ruches d’abeilles.

Les manifestations sont un acte civique selon le syndicaliste Jean-Marc Bikoko qui ne cherche pourtant pas à déstabiliser régime.


SOURCE: https://www.w24news.com

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